[Laussac, Colette] Le dernier bûcher
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[Laussac, Colette] Le dernier bûcher
Titre: Le dernier bûcher
Auteur: Colette LAUSSAC
Editeur: Robert LAFFONT
1995
250 pages
ISBN 2-221-07998-1
Quatrième de couverture:
Il y a près de quatre-vingts ans que deux cents bons chrétiens se sont précipités dans les flammes du bûcher de Montségur- c'était en 1244. Dans tout le pays cathare, l'Inquisition a fait son travail. Cependant, secrètement, dans les montagnes, les vallées, les villages, la foi populaire survit. A Montségur, comme à Roquefixade et à Montaillou. La nuit venue, quelques "bonshommes" - de plus en plus rares- continuent à porter le "consolament" aux mourants. Et il suffit d'avoir été présent à une de ces cérémonies pour, dénoncé, comparaître devant le tribunal d'Inquisition.
C'est la malaventure qui advient à Guillaume Fort, berger de son état, né à Montaillou, marié à Roquefixade à la tendre Sibille, heureux près d'elle puis malheureux lorsqu'un premier jugement le contraint au port des croix et à la discipline publique, écrasé enfin par l'implacable machine inquisitoriale qui, en 1321, à Pamiers, le livre au bûcher.
C'est la voix même de Guillaume que Colette Laussac nous fait entendre du fond de son cachot, sa dernière nuit. Et c'est une voix sans haine, épurée, qui parle simple et clair, comme dans une lumière et une paix d'éternité.
C'est le petit miracle de ce roman: l'accord parfait entre l'esprit de son histoire et son expression.
Mon avis:
"Le dernier bûcher" est un roman très agréable à lire. Nous sommes transportés à la suite de Guillaume dans le sud-ouest médiéval. Les pauvres gens y mènent une vie à la fois rude et conviviale.
Le récit prend souvent des accents buccoliques qui nous font aimer ces contrées où la nature, parfois hostile, est toujours magnifique et grandiose.
Guillaume est un simple berger qui ne demandait qu'à vivre paisiblement, auprès de la jeune fille qu'il aime. Honnête et travailleur, il a opté pour un culte proche de lui, représenté par des "sages" dévoués et présents alors que l'église chrétienne "officielle" est distante. Elle s'adresse en outre en priorité aux couches supérieures de la société, ne réservant aux pauvres gens que sanctions et contraintes.
Pour l'Inquisition, cela suffit à faire de notre héros un criminel. On connaît tous la sanction du bûcher, on découvre alors les punitions intermédiaires, d'une sévérité tout aussi disproportionnée par rapport aux "délits" commis. On souffre aux côtés de Guillaume de tant d'injustice, on s'insurge devant les maux et humiliations imposés.
Le plus étonnant c'est que Guillaume raconte, il ne se plaint pas. C'est comme une fatalité, quelque chose d'inévitable, inhérent à sa condition. Il termine sa vie, triste certes mais serein, résigné, comme si la peine capitale était une péripétie de plus, au même titre que la maladie ou les accidents.
En bref, si comme moi vous tombez dessus dans les rayonnages de la bibliothèque, n'hésitez pas à lire ce livre, il ne vous décevra pas.
Auteur: Colette LAUSSAC
Editeur: Robert LAFFONT
1995
250 pages
ISBN 2-221-07998-1
Quatrième de couverture:
Il y a près de quatre-vingts ans que deux cents bons chrétiens se sont précipités dans les flammes du bûcher de Montségur- c'était en 1244. Dans tout le pays cathare, l'Inquisition a fait son travail. Cependant, secrètement, dans les montagnes, les vallées, les villages, la foi populaire survit. A Montségur, comme à Roquefixade et à Montaillou. La nuit venue, quelques "bonshommes" - de plus en plus rares- continuent à porter le "consolament" aux mourants. Et il suffit d'avoir été présent à une de ces cérémonies pour, dénoncé, comparaître devant le tribunal d'Inquisition.
C'est la malaventure qui advient à Guillaume Fort, berger de son état, né à Montaillou, marié à Roquefixade à la tendre Sibille, heureux près d'elle puis malheureux lorsqu'un premier jugement le contraint au port des croix et à la discipline publique, écrasé enfin par l'implacable machine inquisitoriale qui, en 1321, à Pamiers, le livre au bûcher.
C'est la voix même de Guillaume que Colette Laussac nous fait entendre du fond de son cachot, sa dernière nuit. Et c'est une voix sans haine, épurée, qui parle simple et clair, comme dans une lumière et une paix d'éternité.
C'est le petit miracle de ce roman: l'accord parfait entre l'esprit de son histoire et son expression.
Mon avis:
"Le dernier bûcher" est un roman très agréable à lire. Nous sommes transportés à la suite de Guillaume dans le sud-ouest médiéval. Les pauvres gens y mènent une vie à la fois rude et conviviale.
Le récit prend souvent des accents buccoliques qui nous font aimer ces contrées où la nature, parfois hostile, est toujours magnifique et grandiose.
Guillaume est un simple berger qui ne demandait qu'à vivre paisiblement, auprès de la jeune fille qu'il aime. Honnête et travailleur, il a opté pour un culte proche de lui, représenté par des "sages" dévoués et présents alors que l'église chrétienne "officielle" est distante. Elle s'adresse en outre en priorité aux couches supérieures de la société, ne réservant aux pauvres gens que sanctions et contraintes.
Pour l'Inquisition, cela suffit à faire de notre héros un criminel. On connaît tous la sanction du bûcher, on découvre alors les punitions intermédiaires, d'une sévérité tout aussi disproportionnée par rapport aux "délits" commis. On souffre aux côtés de Guillaume de tant d'injustice, on s'insurge devant les maux et humiliations imposés.
Le plus étonnant c'est que Guillaume raconte, il ne se plaint pas. C'est comme une fatalité, quelque chose d'inévitable, inhérent à sa condition. Il termine sa vie, triste certes mais serein, résigné, comme si la peine capitale était une péripétie de plus, au même titre que la maladie ou les accidents.
En bref, si comme moi vous tombez dessus dans les rayonnages de la bibliothèque, n'hésitez pas à lire ce livre, il ne vous décevra pas.
Véronique M.- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : un peu de tout, romans en tous genres,biographies, essais mais pas trop la science fiction.
Date d'inscription : 12/02/2010
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