[Camus, Albert] Lettres à un ami allemand
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[Camus, Albert] Lettres à un ami allemand
Auteur : Camus, Albert
Editeur : Gallimard
Année : 1948
Nombre de pages : 78
Résumé de l'éditeur
Je ne déteste que les bourreaux. Tout lecteur qui voudra bien lire les Lettres à un ami allemand dans cette perspective, c'est-à-dire comme un document de la lutte contre la violence, admettra que je puisse dire maintenant que ne n'en renie pas un seul mot. Albert Camus (1948).
Les quatre Lettres à un ami allemand, écrites sous l'Occupation et destinées à des publications clandestines, expriment déjà la doctrine de La peste et de L'homme révolté. Elles se placent sous l'invocation de Senancour qui, en une formule saisissante, avait résumé la philosophie de la révolte : " L'homme est périssable. Il se peut ; mais périssons en résistant, et si le néant nous est réservé, ne faisons pas que ce soit une justice ! "
Mon avis
Ce recueil épistolaire a été écrit par Albert Camus sous le pseudonyme de Louis Neuville pendant l'occupation et publié en France après la libération. Il contient quatre lettres, destinées à son ami allemand, ami car c'est à lui qu'il livre sa pensée. Albert Camus précise dans la préface à l'édition italienne qu'il ne s'adresse pas au peuple allemand mais aux nazis et que le "nous" qu'il emploie dans ces lettres désigne les Européens libres. Il définit ce recueil comme le document de la lutte contre la violence. Il défend d'excuser certains moyens utilisés en temps de guerre et affirme son amour de la justice. Il fait l'apologie du courage, celui auquel son peuple est contraint, le courage d'avancer vers la torture et vers la mort, de prendre sur soi-même pour ne pas ressembler aux nazis, de garder un certain recul sur la notion d'héroïsme, d'accepter de se battre, de voir mourir et de risquer de mourir. Il exprime les formes de son amour pour son pays et sa lutte pour les nuances. L'homme est la "force de l'évidence qui balance les tyrans et les dieux". Son destin et celui de son pays sont liés l'un à l'autre. Il parle de l'Europe comme un espoir et non une propriété, une "terre de l'esprit," une aventure commune, une terre magnifique faite de peine et d'histoire. Il défend l'activité intellectuelle et lance un appel à l'intelligence, celle qui "donne son accord au courage" et rentre dans l'histoire.A l'heure de la défaite allemande, il parle du sens de ce monde, de l'espoir et des hommes, capables de créer du bonheur "pour protester contre l'univers du malheur", de retrouver leur solidarité pour"entrer en lutte contre leur destin révoltant.
Ce recueil est un condensé de la pensée camusienne, très riche et complet bien que court. On ressent beaucoup d'émotions à la lecture de ces quatre lettres splendides.
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