[Vargas Llosa, Mario] Les chiots
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Votre avis sur "Les chiots"
[Vargas Llosa, Mario] Les chiots
Genre : Roman
Editions : Gallimard - Collection Folio
ISBN : 978-2-07-042554-9
84 pages
Quatrième de couverture :
Les chiots, ce sont ces jeunes garçons turbulents de la banlieue de Lima qui tentent de s'affirmer, de devenir adultes. Parmi eux, Cuéllar, cruellement surnommé Petit-Zizi dans un monde où règne le mythe de la virilité.
En grandissant, les différences se font plus sensibles, les jeux plus violents et Cuéllar se retrouve en marge. Son innocence est broyée par les rouages implacables de la société péruvienne.
Mon avis : En grandissant, les différences se font plus sensibles, les jeux plus violents et Cuéllar se retrouve en marge. Son innocence est broyée par les rouages implacables de la société péruvienne.
Etrange histoire que celle de ces «chiots», gamins ni riches ni pauvres, ni modèles ni perdus, innocents, parfois cruels, comme seuls les enfants peuvent l’être.
Histoire édifiante que celle de Cuéllar, devenu «Petit-Zizi» à la suite d’un grave accident, tourmenté par la certitude de ne pas être un homme à part entière, de ne pas être l’égal de ses camarades qui n’ont, eux, aucun mal à «lever» de jolies filles. Parcours chaotique d’un enfant triste, d’un adolescent amer, d’un homme désireux de prouver sa virilité à coups de gueules de bois et de courses folles au volant de grosse voitures.
Edifiantes également les réactions de son entourage. Réaction de ses parents qui nient l’importance de son infirmité - dont on ne sait finalement pas grand-chose, ce qui laisse soupçonner une gravité bien plus ressentie que réelle - tout en le couvrant de cadeaux, lui pardonnant toutes ses frasques comme on le ferait pour un enfant mourant. Réaction de ses camarades qui le pressent de «lever» la fiancée qu’il convoite, l’assurant de son immanquable succès avant d’aller assiéger l’intéressée, désireux de découvrir si «elle sait», inquiets qu’elle puisse se moquer de lui comme s’il était impensable que, «le sachant», elle puisse être sincère.
Le texte, syncopé par une ponctuation aléatoire, mélange récit à la première personne et description distanciée, sans logique apparente, comme si le narrateur souhaitait tout à tour s’exclure du groupe ou s’y intégrer, comme s’il hésitait entre fierté et honte, fierté d’avoir été l’ami de «Petit-Zizi», honte de l’avoir finalement laissé tomber.
Mario Vargas Llosa nous offre, dans ce minuscule miroir de 84 pages servi par un style audacieux, le reflet d’une société péruvienne où la masculinité ne peut avoir qu’un seul visage, une seule facette.
Un petit bijou, à découvrir sans attendre.
Ma note : 8,5/10Histoire édifiante que celle de Cuéllar, devenu «Petit-Zizi» à la suite d’un grave accident, tourmenté par la certitude de ne pas être un homme à part entière, de ne pas être l’égal de ses camarades qui n’ont, eux, aucun mal à «lever» de jolies filles. Parcours chaotique d’un enfant triste, d’un adolescent amer, d’un homme désireux de prouver sa virilité à coups de gueules de bois et de courses folles au volant de grosse voitures.
Edifiantes également les réactions de son entourage. Réaction de ses parents qui nient l’importance de son infirmité - dont on ne sait finalement pas grand-chose, ce qui laisse soupçonner une gravité bien plus ressentie que réelle - tout en le couvrant de cadeaux, lui pardonnant toutes ses frasques comme on le ferait pour un enfant mourant. Réaction de ses camarades qui le pressent de «lever» la fiancée qu’il convoite, l’assurant de son immanquable succès avant d’aller assiéger l’intéressée, désireux de découvrir si «elle sait», inquiets qu’elle puisse se moquer de lui comme s’il était impensable que, «le sachant», elle puisse être sincère.
Le texte, syncopé par une ponctuation aléatoire, mélange récit à la première personne et description distanciée, sans logique apparente, comme si le narrateur souhaitait tout à tour s’exclure du groupe ou s’y intégrer, comme s’il hésitait entre fierté et honte, fierté d’avoir été l’ami de «Petit-Zizi», honte de l’avoir finalement laissé tomber.
Mario Vargas Llosa nous offre, dans ce minuscule miroir de 84 pages servi par un style audacieux, le reflet d’une société péruvienne où la masculinité ne peut avoir qu’un seul visage, une seule facette.
Un petit bijou, à découvrir sans attendre.
Invité- Invité
Re: [Vargas Llosa, Mario] Les chiots
Ce petit livre me tente bien, je me le note
audreyzaz- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 3345
Age : 38
Localisation : Région parisienne (92)
Genre littéraire préféré : Un peu de tout
Date d'inscription : 03/06/2008
Re: [Vargas Llosa, Mario] Les chiots
Merci Saphyr pour cette belle critique je le note dans la LAL !!
BESMAR- Grand expert du forum
-
Nombre de messages : 1204
Age : 60
Localisation : Au Quebec
Emploi/loisirs : agente de gestion du personnel en invalidité- loisirs : lecture, rénovations-bricolage-décoration.
Genre littéraire préféré : Policiers (PD James, Connelly,Reich), romans historiques, aventure, tres peu de fiction sinon toute lecture m'interesse !!mon coup de coeur actuel est "L'Élégance du Hérisson" de Mureil Barberry
Date d'inscription : 18/07/2010
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